lundi 14 mars 2011

En avant vers la fin...

Bon ce n'est que le début de la fin, mais avec un fort avant goût. En fait c'est juste la dalle. Mais quelle dalle!
Elle nous aura excités, énervés toute la semaine. Donc après le pisé du WE précédent, séance de grand rangement. Il fallait libéré le hérisson. Ensuite nous avons achevé le calage de la structure bois sur le pisé (ancien) avec l'aide de Vincent et de David. Le gros pilier chêne provisoire a donc disparu et libéré lui aussi le hérisson. Entre temps notre électricien est passé mettre ses gaines en place.

S'en est suivi la mise en place d'un géotextile pour éviter que le béton ne coule entre les cailloux du hérisson, du ferraillage, et à l'arrache quelques minutes avant le coulage, des bandes de polystyrène récupérées de reste de coffrage de Mme N pour désolidariser la dalle des soubassements et ainsi amortir la dilatation du béton.
Nous avons également donné quelques sueurs froides à Mme G de la centrale à béton qui nous préparait notre mixture. C'était la première fois qu'elle utilisait les granulats de schiste expansé. La formule indiquée sur le site internet était probablement adaptée à une dalle chaux bien isolante du fait du manque de pâte, mais pour un béton que nous voulions lissé, la formule donnée était trop caverneuse. Merci en tout cas à Mme G pour sa vigilance et son investissement pour nous faciliter la tache, et aussi au fournisseur (GEM) pour la rapidité de réaction de leur commercial et leur ingénieur.
Au final donc samedi matin, coulage de la dalle à partir de 8h20. Un béton fluide à souhait a jailli de deux toupies. A midi on avait terminé de tirer la dalle à peu près droit. Merci pour cela à Éric et sa force sur-humaine, le roi du râteau. Mais il y avait d'autres bras restés pour la suite...

Car pas le tout de tirer, fallait aussi lisser. Et là ça nous a amené jusque à 8h le soir. Trois passages sur les 75m² de dalle. Tout juste le temps d'avaler quelques verres de cidre pour l'apéro et quelques charcutailles  grillées sur le feu de camps, et l'équipe des pros de l'après midi nous engageait dans la tourbillonnante valse des taloches et autres lisseuses. Laurent, Landry, Arnaud, Ludovic,nous ont donc suivi dans cette aventure artistique sous les consignes de notre expert Pascal.

Après la prose, le détail technique: dès que le béton a commencé à tirer, nous avons fait un premier passage à la taloche pour aplanir au maximum la dalle et faire remonter la laitance. Ce travail s'est fait sur des bastings et des planches pour répartir la charge de nos poids plume. Ensuite, deuxième passage en saupoudrant un mélange sec de sable tamisé très finement (tamis à farine) et de ciment immédiatement lissé à la truelle ou à la lisseuse. Le béton étant encore un peu trop frais, il "frisait" lors du passage de la lisseuse. Donc troisième passage après un petit temps de pause (1/2 heure dans le vent et la pluie en mangeant du chocolat pour se remonter le morale), là uniquement à la lisseuse après application d'un badigeon d'eau savonneuse (1savon noir pour 5 d'eau). Et on s'en est arrêté là. Un quatrième passage eu été possible, mais il se faisait tard et nous étions tous rincés.


Et le résultat, le lendemain matin nous convient tout à fait. Il y a juste une ou deux éclaboussures de savon noir que nous n'avons pas vu à la lueur de nos baladeuses qui ont marqué la dalle, mais cela devrait s'atténuer au cour du séchage.

En tout état de cause, cela donne à la maison un aspect de fini qui recharge les batteries!

dimanche 6 mars 2011

pisé deuxième!

Et voilà la suite avec la dream team caennaise! Objectif rempli. La deuxième banchée a été réalisée, décoffrée. Les banches ont été si hâtivement remises en place pour la future troisième que nous en avons oublié de faire une photo. Dommage, il faudra attendre quelques semaines avant de voire notre petit effet de style charbon. Très chic!
Donc nous en sommes à 1m50 de pisé monté sur 3m50 de long. Avec les 20cm du soubassement, le mur me dépasse presque.
suite le 26 s'il ne pleut pas...



Le jeux du jour, mettez un visage en face de l'ombre, puis pour ceux qui les connaissent, un nom!

Un grand merci à Elise et Julien pour ce n'ième coup de main, et aux parents de Julien pour le petit réconfort café de l'après-midi.

samedi 5 mars 2011

pisé première!

Nous avons réalisé en ce jour ensoleillé notre première banchée de pisé. Il s'agit d'un mur intérieur qui sera derrière le poêle et qui masquera l'escalier. Ce mur est non porteur. Il fait 35cm d'épaisseur et fera à terme près de 3,70m. Enfin si on a le courage et suffisamment de terre pour monter jusque là!
Nous avions commencer le coffrage jeudi. Mais il a fallut ajuster certains éléments ce matin, et bricoler le malaxeur. Mais nous avions une équipe de choc qui nous a permis de rattraper ces petits retards à l'allumage.
L"association "Pierre et Masse" était représentée par Marie, Gérard et Louis venu s'initier à cette nouvelle technique. Pierre et masse est en effet culturellement plus impliquée dans la bauge et sa variante coutançaise le gazon.


Nous avions également notre fidèle Vincent, Guillaume un copain architecte sur Bayeux. C'est entre parenthèse le premier dans la région qui ait oser se lancer avec son acolyte Joël et Thierry le paysagiste, dans l'utilisation de cette technique pour une opération publique. Et puis enfin nous avions Claude, un fidèle de mes stages bauge et enduits terre qui venait apprendre cette technique avant de la mettre en oeuvre (peut-être) dans sa future maison.




Une météo impeccable pour le pisé. Du soleil et pas d'eau.
Il y en avait toutefois encore beaucoup dans la terre à mettre en oeuvre, nous avons donc du "tricher" un peu en mettant dans notre terre de la chaux vive. C'est assez bluffant en terme d'efficacité. Cela nous a permis d'atteindre une teneur en eau beaucoup plus raisonnable. Peut-être encore un peu trop, nous verrons en terme de fissuration au séchage.


Pour minimiser la teinte "marron" de la terre, nous avons mis en oeuvre quelques lits de terre éclaircie avec de la terre blanche. Moins efficace que le blanc de titane, mais moins cher.
L'avantage de cette technique, c'est que les gens qui vous aident voient très rapidement leurs efforts récompensés par un décoffrage immédiat une fois la banchée terminée. Et c'est toujours le même effet magique lors du décoffrage!



Les banches ont aussitôt été remise en place de manière à pouvoir poursuivre avec notre decième équipe demain. La suite demain soir... et probablement plus tard encore (les 26-27 mars prochain pour les amateurs, si le temps le permet).
A noter juste une légère déformation du mur lié à un défaut de conception de mon coffrage. On essaiera de corriger le tir demain.
Un grand merci à tous pour ce vigoureux coup de main et votre bonne et sympathique humeur!

mercredi 2 mars 2011

peu visible mais essentiel!

 Alors, c'est où cette petit chose qui nous a mobilisé Monsieur V et moi même ce samedi?

Et oui, c'est cette petite pièce de bois entre pisé et poutre lamellé. Enfin notre pisé est porteur. Nous avons taillé et raboté notre 8x23 de douglas pour le caler au plus près de l'espace béant qui restait depuis la mise en place du pisé, celui-ci ayant enfin atteint un taux d'humidité raisonnable pour supporter les charges qui lui incombent.

 Après ce travail d'ajustage, nous avons mis en place un mortier de terre pus glisser notre pièce de bois. Pour minimiser le tassement du mortier lors de son séchage et du fait du poids du douglas, nous avons caler régulièrement à force des ardoises entre le bois et le pisé. C'est assez efficace.
L'autre solution aurait consister à utiliser un mortier "gonflant" à base de sable, plâtre et chaux. Mais cette partie risquent d'être visible, j'ai préféré opter pour la solution terre.

L'enduit de l'entrée a profité des quelques rayons de soleil pour s'assécher convenablement.
 et le reste du week-end? Le cloisonnement intérieur! La chambre de mademoiselle P est désormais séparée de la future salle de bain, et la structure du faux-plafond du couloir a été entamée. Pour améliorer l'isolation phonique des cloisons, je mets d'un côté fermacell et de l'autre BA13 classique. La différence de densité devrait permettre de filtrer un spectre plus large de fréquence.